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très-étendu qui mériterait bien d’être connu, il n’en est cependant aucun sur lequel on ait des renseignemens si vagues ou si peu exacts. Ce n’est pas que les Islandais aient ignoré l’art d’écrire ; aucun peuple au monde n’a peut-être pris plus de soin qu’eux de consacrer dans des écrits la mémoire de tout ce qui s’est passé dans leur pays ; mais autant ils ont écrit sur l’histoire civile et politique, autant ils ont négligé l’histoire physique, et c’est de là que procède le défaut de connaissances à cet égard. »

« Je dois prévenir, ajoute-t-il, que ma relation diffère d’autant plus de toutes les autres qu’elle ne contient rien que je n’aie vu par moi-même, ou dont je ne doive la connaissance à l’expérience et au séjour que j’ai fait pendant deux ans dans cette île. Pour ce que j’ai rapporté d’antérieur à mon arrivée, je l’ai appris d’Islandais très-éclairés qui en ont été témoins. »

Horrebow dit ensuite que les observations astronomiques et météorologiques qu’il a faites pendant son séjour lui ont procuré des connaissances certaines sur la hauteur de cette île, et sur la température de son climat ; que l’éclipse de lune arrivée au mois de décembre 1750 lui a fait connaître exactement la longitude de l’Islande.

On juge donc bien que Horrebow a été notre principal guide dans la description qui va suivre ; mais on a eu soin d’y joindre tout ce qu’il n’a pas censuré dans l’histoire d’Anderson, la meilleure que l’on connût avant la sienne. Ainsi