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cou, enveloppe bien la poitrine, et dont les manches étroites leur couvrent les bras jusqu’au poignet : c’est à peu près la forme de celles qu’on appelle en France robes en amadis.

Cette robe, chez les Islandaises, ne traîne pas à terre, mais elle laisse dépasser les vêtemens de dessous d’environ six pouces. Elle est toujours noire, et porte le nom de hempe, ainsi que le surtout des hommes. Elle est bordée par en bas d’un ruban de velours ou d’une garniture qu’elles font elles-mêmes, et qui ressemble à de la dentelle. Le tout est cousu très-proprement, et cet habillement est d’assez bon air.

Les personnes aisées portent, le long du devant de la hempe , plusieurs paires de boucles d’argent agréablement travaillées, et presque toujours dorées. Elles ne servent uniquement que pour la parure, et composent la garniture de la robe. Le bas du tablier est aussi garni de rubans de velours ou de soie de différentes couleurs. Au haut de ce tablier sont trois grands boutons de filigrane d’argent, qui sont ordinairement dorés, et quelquefois de cuivre ; ils servent à attacher le tablier à une ceinture garnie de petites plaques et bossettes d’argent ou de cuivre, dans lesquelles sont pratiquées de petites ouvertures pour recevoir les boutons. Cette ceinture se ferme par-devant avec un crochet de même travail.

Les camisoles, qui sont toujours de la même couleur que la hempe, et justes à la taille, avec