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faite, rudi Minerva, par des gens qui n’étaient pas instruits de la meilleure manière de procéder à cette opération, et qui manquaient des ustensiles nécessaires, porte à croire qu’il est possible et même très-aisé de se procurer du sel en Islande. »

Les Islandais sont en général d’une stature médiocre, mais bien faits, assez semblables aux Norwégiens par la figure et par les traits. Ils ont les dents blanches et bien saines, d’où l’on doit conclure que leur constitution est excellente, le climat sain et leur nourriture assez bonne : aussi leur tempérament est-il vigoureux.

Les femmes sont d’une figure passable, et, quoique d’une constitution moins robuste que les hommes, elles jouissent d’une santé qui n’est jamais altérée que par les accidens fâcheux dont leurs accouchemens sont ordinairement suivis.

L’habillement des Islandais, ou du commun de la nation, est assez semblable à celui de nos matelots. Il consiste, pendant l’été, en une veste et une culotte de toile ; et pendant l’hiver, l’une et l’autre sont de vadmal. Chaque homme a encore un habit fort long, fait comme un surtout, qui s’appelle hempe. On s’en sert lorsqu’on sort de la maison, lorsqu’on voyage, ou qu’on va à l’église.

Les femmes ont des robes, des camisoles et des tabliers de vadmal ou d’autre drap. Par-dessus leur camisole, elles mettent ordinairement une robe très-ample, qui monte jusqu’au