Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 20.djvu/81

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La première pièce est un corridor long et étroit de la largeur d’une toise, lequel est ouvert par un toit porté sur des soliveaux de traverse. On pratique de distance en distance au toit, pour donner passage à la lumière, des ouverture en forme d’œils-de-bœuf, fermées par de petits carreaux de verre, ou plus communément par de petits cerceaux sur lesquels est un parchemin fortement tendu. Ce parchemin est de la fabrique de nos insulaires ; ils le font avec les membranes de bœufs et de vaches ; ils l’appellent hinne, et il est fort transparent. Lorsqu’il neige ou qu’on est menacé d’orage, les petites fenêtres se couvrent des espèces de contrevents. À l’un des bouts du corridor est l’entrée commune : l’autre enfile une pièce de vingt-quatre ou trente pieds de long sur douze ou quinze de large, laquelle fait face à l’entrée. Les Islandais appellent cette salle badstube ou étuve ; c’est ordinairement la salle de travail où les femmes causent et font les ouvrages de ménage, où l’on prépare la laine, etc. Derrière cette badstube est une chambre à coucher pour le maître de la maison et sa femme, et au-dessus couchent la plupart des enfans et des servantes.

Aux deux côtés de cette salle de travail sont quatre autres pièces ou petites chambres, deux de chaque côté de l’entrée commune ; elles n’ont d’issue que dans le corridor. Une de ces pièces sert de cuisine, l’autre de garde-manger, la troisième de laiterie, la quatrième est