tières, et de son habileté dans la navigation lorsqu’il alla des Moluques à Malaca, ils s’efforcèrent de le débaucher du service de l’Espagne et de l’attirer à celui de leur roi. Il rejeta leurs offres, qui étaient très-brillantes, se promettant bien, à son retour en Europe, d’instruire l’empereur Charles-Quint de ce qui se pratiquait à l’extrémité de l’Orient au préjudice de ses droits. Il tint parole, et publia une relation qui malheureusement est trop succincte ; mais peut-être n’en avons-nous qu’un extrait. On voit par ce qui précède qu’il avait en deux fois fait le tour du monde.
Bernard de La Torre, qui commandait le bâtiment expédié en aviso des Moluques au Mexique par le capitaine du navire de Gaëtan ; en 1543, se rapprocha de la ligne, et découvrit à 30° sud une côte qu’il prolongea pendant six cent cinquante lieues ; il y surgit par 6° sud, et trouva le pays habité par des nègres à cheveux crépus ; c’est un peuple fort agile, qui porte pour armes des lances et des flèches non empoisonnées.
Les vaisseaux espagnols avaient les premiers fait le tour du monde en allant de l’orient à l’occident ; les premiers aussi ils traversèrent le détroit de Magellan d’occident en orient. Dès l’année 1557, le gouverneur général du Chili, fils de don Antonio de Mendoça, vice-roi du Pérou, chargea le capitaine Juan Ladrilleros, qui s’était fait connaître avantageusement dans les guerres civiles du Pérou, d’aller reconnaître