Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 21.djvu/332

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on eût vus. Mendaña en éprouva un grande satisfaction ; chaque jour lui procurait la découverte de nouvelles terres ; et chaque découverte ajoutait à ses espérances sur les richesses qu’on en pouvait attendre.

» Il se décida à expédier de nouveau le brigantin, sous le commandement de don Fernando et d’Ortega. Ils firent route à l’est-sud-est ; et à deux lieues de distance, ils trouvèrent la rivière Ortega, près de laquelle ils avaient mouillé la première fois, et ils découvrirent une côte couverte d’habitations. Ils abordèrent à plusieurs îles, et reconnurent plusieurs rivières dont il serait trop long de faire l’énumération, quelquefois rencontrant de l’opposition, d’autres fois éprouvant une réception amicale de la part des habitans. Ils rejoignirent enfin la flotte, et apprirent avec douleur que, pendant leur absence, neuf de leurs compagnons et le pourvoyeur de la flotte, étant occupés à terre à faire de l’eau, avaient été massacrés par les insulaires. Jusqu’alors le chef du district s’était montré ami de Mendaña, mais les Espagnols ayant enlevé un jeune Indien et n’ayant pas voulu le rendre sur les instances de ce cacique, son affection se convertit en haine. »

Huit jours s’étaient écoulés depuis ce malheureux événement, lorsque Mendaña résolut d’en tirer vengeance. Il ordonna au capitaine Pedro Sarmiento de descendre à terre avec toute sa troupe, et de faire porter son ressen-