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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 23.djvu/69

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més de piques et de grands bâtons en forme de massue ; nous ne leur vîmes ni arcs ni flèches ; peut-être ces armes étaient-elles cachées au fond de leurs pirogues. Ils regardaient nos canons avec beaucoup d’attention ; peut-être en connaissaient-ils l’usage. Des filets qu’ils avaient dans leurs pirogues et leurs cordages nous parurent travaillés avec beaucoup de soin. »

À l’extrémité occidentale de la Nouvelle-Irlande, Carteret aperçut un canal qu’il nomma détroit de Byron, et de l’autre côté une terre qui reçut le nom de Nouveau-Hanovre ; elle est haute et bien boisée ; il y vit des plantations soignées. Le 13 septembre il était hors du canal Saint-George, auquel il donne environ cent lieues de longueur.

« Nous n’apercevions plus le Nouveau-Hanovre que très-imparfaitement, ajoute-t-il ; mais nous découvrîmes à sept ou huit lieues à l’ouest, sept petites îles que j’appelai îles du duc de Portland : il y en a deux assez grandes. La force des lames me fit apercevoir alors que nous avions dépassé toutes les terres. Je pensai que le passage par le canal Saint-George doit être beaucoup plus sûr et plus court, soit que l’on vienne de l’est ou de l’ouest, que la navigation autour des terres et des îles qui sont au nord. D’ailleurs on a la possibilité de se procurer des vivres frais en échange de verroteries, de miroirs et de quincailleries, objets que les insulaires des deux côtés du canal aiment passionnément, mais dont par malheur