Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/114

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des domestiques de la maison ne le voit ; enfin, que si quelqu’un en était témoin, les meurtriers seraient tués[1].

» Les arréoïs s’établirent dans notre voisinage ; ils passèrent plusieurs jours dans les fêtes et dans la joie, et nous invitèrent souvent à être de leurs festins.

» Le 26, après avoir erré dans leur pays jusqu’au coucher du soleil, nous retournâmes au vaisseau au moment où Oedidi, la femme et les autres passagers indiens venaient de le quitter. Nous reçûmes la visite d’un grand nombre d’insulaires, et entre autres, de plusieurs femmes, qui restèrent parmi les matelots. Les habitantes d’Houaheiné avaient été peu complaisantes pour eux ; ils furent obligés de se contenter de quelques étrangères qui étaient en passant sur cette île.

» Le 27, dès le grand matin, Oréo, sa femme, son fils, sa fille et plusieurs de ses amis, nous firent une visite, et nous apportèrent une assez grande quantité de toutes sortes de rafraîchissemens : c’étaient pour ainsi dire les premiers que nous eussions obtenus. Ils restèrent à dîner.

» Boba, vice-roi de l’île d’O-taha, et Teïna

  1. Je dois remarquer qu’il existe presque autant de dépravation dans nos contrées policées. Des misérables affichent publiquement à Londres leurs talens, et offrent leurs services pour procurer l’avortement. (Voyez, à ce sujet, un Avertissement dans un papier public. Morning-Post, no. 1322, du mercredi 15 janvier 1777.) On leur permet de trafiquer impunément de la destruction des enfans qui sont dans le ventre de leur mère. (Note de Forster.)