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l’eau est depuis vingt jusqu’à quatre brasses ; il est si bien abrité, qu’un vaisseau à l’ancre ne peut jamais y être incommodé des vents. Il offre un autre avantage : on peut mouiller assez près de la grève pour y protéger les travailleurs.

» Le 23 juillet, on leva l’ancre, et en doublant la pointe sud-est de Mallicolo, on distingua au large quatre petites îles qui s’étaient d’abord montrées comme une seule terre. Bientôt on aperçut les îles d’Ambrym, de Péoum et d’Épi.

» Ambrym, qui contient un volcan, paraît avoir plus de vingt lieues de tour. Péoum a un pic élevé, mais est peu étendue. On ne reconnut point si la terre qu’on avait vue auparavant à l’ouest de cette île lui est jointe. En supposant que ces deux parties ne forment qu’une seule île, la circonférence n’est pas de plus de cinq lieues. Épi a sept lieues de long. La quantité de tourbillons de fumée qui s’élevaient des différentes îles donna lieu de croire que les naturels apprêtent leurs alimens sur la surface de la terre, en plein air. Aux îles de la Société et des Amis, où les habitans cuisent leurs mets sous terre avec des pierres chaudes, on apercevait rarement du feu ou de la fumée.

» Le 24, on découvrit une autre île, remarquable par trois collines qui forment trois pics, circonstance qui lui a fait donner ce nom Three-Hills. Elle est fort boisée et probablement bien peuplée, car on vit sur la côte plu-