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les au vent des îles basses situées sous le cap, nous fîmes voile pour atteindre la moins éloignée. À mesure que nous rapprochâmes, nous découvrîmes qu’elle n’était pas liée avec les écueils des environs, et que probablement nous pourrions mouiller sous le vent de cette île, ou sur son côté occidental. Je me dirigeai donc vers cette île, d’après l’indication d’un officier placé au haut du mât. Après bien des difficultés, nous parvînmes à y mouiller ; on mit aussitôt un canot dehors : je m’y embarquai avec les botanistes, et nous descendîmes sur l’île. Nous trouvâmes que les gros arbres étaient des pins très-propres pour des esparres dont nous avions besoin. Leurs branches croissaient autour de la tige, en formant de petites touffes ; mais elles avaient rarement dix pieds de longueur ; elles étaient minces en proportion. Ce fait bien constaté, nous nous hâtâmes de revenir à bord, afin d’avoir plus de temps l’après-midi. Nous retournâmes sur l’île avec deux canots, où s’embarquèrent plusieurs officiers, le charpentier et les ouvriers qui devaient choisir les arbres qui nous étaient nécessaires. Tandis qu’on coupait les arbres, je pris les relèvemens de plusieurs terres autour de nous, et je déterminai la vraie direction de la côte, depuis le promontoire jusqu’à la pointe sud de la Nouvelle-Calédonie, que j’appellerai le cap du Prince de Galles. Son gisement est par 22° 29′ de latitude sud, et par 170° 57′ de longitude à l’est. Ce cap est d’une