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montagnes. Cependant, en serrant le rivage, nous avons toujours reconnu que la terre est continue, mais basse, et formant une lisière qui règne le long de la côte, entre le rivage et le pied des montagnes. C’est du moins ce que nous observâmes partout où nous approchâmes de la grève ; et il est probable qu’il en est de même sur toute la côte. Je la crois encore entièrement, ou pour la plus grande partie, défendue par des récifs, des basses et des brisans qui en rendent l’accès très-difficile et très-périlleux, mais qui servent à la mettre à l’abri de la violence des vents et de la fureur des flots, à assurer aux pirogues une navigation aisée et une pêche abondante, et à former probablement de bons ports pour le mouillage des vaisseaux. La majeure partie de la côte, sinon le tout, est habitée, sans en excepté l’île des Pins ; car le jour nous y vîmes de la fumée, et la nuit des feux de tous les côtés. Dans l’étendue que j’ai donnée à cette île je comprends les terres rompues ou isolées qui sont au nord-ouest. Je ne nie pas que ces différentes côtes ne puissent être liées par des terres basses ; cependant je pense que ce sont des îles, et que la Nouvelle-Calédonie finit celle qui est le plus au sud-est ; mais j’avertis que mon opinion n’est fondée que sur les apparences, et je ne la donne que comme une conjecture.

» Soit que ces terres forment des îles ou qu’elles soient liées à la Nouvelle-Calédonie, il n’est point du tout certain que nous ayons dé-