Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

monter les eaux à plus de trois pieds et demi. »

Forster finit la description de ces terres par les remarques suivantes : « La côte méridionale de la Nouvelle-Calédonie n’a point encore été examinée. Nous avons reconnu la direction de sa côte nord ; mais ses productions animales, végétales et minérales sont encore inconnues, et offrent un vaste champ au naturaliste. L’aspect des pins ou plutôt des cyprès, dans la partie de l’est, semble prouver que la nature du sol et les minéraux y sont absolument différens de ceux de Balabéa, que nous avions examinés en courant ; et d’après ce que nous avons vu sur la petite île sablonneuse de la Botanique, des espèces nouvelles de plantes doivent y couvrir la terre, et de nouveaux oiseaux habiter les bois : ainsi les navigateurs pourront un jour compléter nos découvertes, et employer plus de temps à examiner les richesses de cette contrée. Différens espaces du grand Océan ne se trouvent pas compris dans les routes des premiers vaisseaux, tels, par exemple, que les parages entre le parallèle du 6e. degré de latitude sud et la ligne, dans toute l’étendue de l’Océan, de l’Amérique à la Nouvelle-Bretagne, ceux qui sont entre les 10e. et 14e. degrés sud, et les 140e. et 160e. degrés ouest, entre les 30e. et 20e. degrés sud, et les 140e. et 175e. degrés ouest ; enfin l’espace entre la plus méridionale des îles des Amis et la Nouvelle-Calédonie, et celui qui est entre la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Hollande.