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La route de Surville est la seule qui se trouve entre ces deux pays ; mais la Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Bretagne et toutes les terres voisines demandent à être examinées plus en détail. Quand on aura bien parcouru tous ces parages du grand Océan, la partie septentrionale de la même mer exigera plusieurs voyages avant d’être reconnue en entier.

» Le 10 octobre 1774, la Résolution, dans sa route vers la Nouvelle-Zélande, découvrit une île assez haute et d’environ cinq lieues de circuit ; on la nomma l’île de Norfolk. Elle est inhabitée ; plusieurs grands rochers brisés s’avancent de tous les côtés dans la mer : les roches de cette île sont le calcaire jaune commun que nous avions trouvé à la Nouvelle-Zélande. On y trouve des petits morceaux de lave poreuse, rougeâtre, qui semblaient rongés de vétusté. Les plantes y croissent vigoureusement sur une couche de terreau noir, que les débris de végétaux pouris y accumulent depuis des siècles.

» Nous reconnûmes, observe le capitaine Cook, beaucoup d’arbres et de plantes qui croissent à la Nouvelle-Zélande, et, spécialement le phormium, dont la végétation est ici infiniment plus vigoureuse que sur l’autre terre ; mais la principale production est une espèce de pin qui est très-abondante. Ces arbres ont la tige droite et très-haute, et il en est plusieurs que deux personnes peuvent à peine embrasser. Ce pin est une espèce