Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/281

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais elles paraissent symétriquement arrangées, et par la lenteur de leurs mouvement elles expriment l’affliction des pleureurs.

 
Aghi, matteaouhay, Topaya !
Parti, mort hélas, Topaya !

» Dans les premières effusions de chagrin, on ne babille point : on n’est occupé que de sa perte, et cette seule idée prend la forme de la plainte. Je ne prétends pas décider si la simplicité du ton est agréable et bien imaginé.

{ 
	
{e''4 f''4 d''4 e''4
c''4 d''4 b'4 c''4 c'4
	
}}

A-ghi, ma-tté a-ouhay, Topaya.

» À la finale, ils descendent d’ut à l’octave d’en bas, par une progression qui ressemble à celle d’un doigt qui glisse le long d’une corde sur le manche du violon.

» Les naturels nous apportèrent chaque jour une quantité de poissons assez grande pour en saler une partie : on en remplit plusieurs futailles, qui servirent de provision durant notre traversée de cette île à la Terre du Feu, et qui se conservèrent très-bien. Nous eûmes soin d’embarquer aussi les oiseaux que nous pouvions trouver, afin de ne manquer le plus long-temps possible de nourritures fraîches.

» Dans les trois relâches que nous fîmes à la Nouvelle-Zélande, le pays nous fournit des rafraîchissemens qui dissipèrent tous les symp-