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sentiment, ce qui donne encore plus d’éclat à leur bravoure.

» Ce chef revint, le 6 novembre, nous vendre du poisson. Nous l’entendîmes souvent chanter à terre, et quelquefois à bord, ainsi que le reste des naturels. Leur musique est beaucoup plus variée que celle des îles de la Société et des îles des Amis. Je crois que les insulaires de Tanna peuvent seuls entrer en concurrence avec eux sur ce point. Le lieutenant Burney a noté celle-ci ; elle suffira pour donner une idée du goût de ce peuple ; elle surpasse de beaucoup les misérables bourdonnemens des Taïtiens, et les quatre notes du peuple des Amis.

{ 
	
{g''4 \( g''4 \) \( g''8 \) f''8 e''8 f''8
g''4 g''4 \( g''8 \) f''8 e''8 f''8
g''4 f''2 e''4
	
}}

» Ils chantent les deux premières mesures de ce ton jusqu’à ce que les paroles de leurs chansons soient près de finir, et alors ils finissent avec la dernière. Quelquefois ils chantent en second dessus, qui est d’une tierce plus bas, excepté les deux dernières notes qui sont à l’unisson.

{ 
	
{e''4 \( e''4 \) \( e''8 \) d''8 c''8 d''8
e''4 e''4 \( e''8 \) d''8 c''8 d''8
e''4 f''2 e''4
	
}}

» M. Burney y a remarque aussi une espèce de chant funèbre sur la mort de Topia. Les Zélandais des environs de la baie Tolaga semblaient avoir beaucoup de respect pour ce Taïtien. Les paroles sont d’une simplicité extrême,