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plus vieilles ; elles occupent plus d’espace, et renferment assez de sol pour que les productions végétales des hautes terres puissent y croître.

» Le 18, à la pointe du jour, continue Cook, après avoir passé la nuit à courir de petites bordées, j’arrivai à une autre île que nous avions aperçue à l’ouest ; nous la trouvâmes pareille en tout à celle que nous venions de quitter. Elle présente des bouquets nombreux d’arbrisseaux, d’arbres et de cocotiers. Elle s’étend du nord-est au sud-ouest, sur une longueur de près de quatre lieues, et elle a de trois à cinq milles de large. Elle est à deux lieues dans le sud-ouest de l’extrémité occidentale de Tiouki. Ces îles doivent être les mêmes auxquelles le commodore Byron a donné le nom d’îles de George.

» Après avoir dépassé ces îles, différens signes, et surtout une mer tranquille, nous annonçaient le voisinage de la terre. Le 19, on en vit une à l’ouest ; c’était encore une de ces îles submergées, ou à moitié inondées, si communes dans cette partie de l’Océan, c’est-à-dire, une ceinture de petites îles jointes ensemble par un recif de rochers de corail. En général, la mer est partout incommensurable en dehors de la bordure : tout l’intérieur est couvert d’eau. On m’a dit qu’il s’y trouve beaucoup de poissons et de tortues dont se nourrissent les naturels. Ceux qui habitent les parties basses donnent quelquefois des tortues aux habitans des