Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/51

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parties hautes pour des étoffes. Ces mers intérieures seraient d’excellens havres, si les bâtimens pouvaient y aborder. Si on en croit les habitans des autres îles, on peut entrer dans quelques-uns. Les Européens n’ont pas fait sur ce sujet des recherches assez exactes ; le peu d’espérance d’y trouver de l’eau douce a communément découragé toutes leurs tentatives. J’en ai vu beaucoup, mais je n’y ai pas aperçu une seule passe. Un grand nombre d’insulaires, avec de longues piques à la main, couraient le long du rivage. La lagune intérieure paraissait très-spacieuse ; plusieurs pirogues y étaient à la voile.

» Cette île gît par 15° 26′ de latitude, et 146° 20′ de longitude ouest. Elle a cinq lieues de long ; sa largeur est d’environ trois lieues. En approchant de l’extrémité méridionale, on découvrit du haut des mâts une autre île basse au sud-est, à environ quatre ou cinq lieues ; mais comme elle était au vent, je ne pus l’atteindre. Bientôt après, une troisième parut au sud-ouest ; à deux heures après midi j’étais vis-à-vis de l’extrémité, située par 15° 47′ de latitude sud, 146° 30′ de longitude ouest : sa longueur est de sept lieues ; elle n’en a pas plus de deux de largeur. Elle ressemble aux autres à tous égards ; seulement on voit un peu moins d’îlots, et un peu moins de terre sur le récif qui enferme le lac. En rangeant la côte nord à la distance d’un demi-mille, nous vîmes des insulaires, des huttes, des pirogues et des espèces