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îles des Amis, les plus hautes, telles que Tongatabou, Eouah, Anamocka, et l’île de la Tortue, ainsi que la Nouvelle-Calédonie, sont de la première espèce.

» Parmi les hautes îles du tropique, sans récifs, je compte les Marquésas et toutes les Nouvelles-Hébrides, ainsi que l’île Sauvage ; enfin Tofoua, et Oghao, deux des îles des Amis.

» Les îles basses que nous connaissons sont celles de la Chaîne, et quatre autres îles, qui peut-être ont été vues par Bougainville ; Téthooua, Tioukea, et quatre autres appelées les îles de Palliser, Toupaï, et Moupiha, ou les îles d’Hoowe, les îles de Palmerston, ainsi qu’Immer, l’une des Nouvelles-Hébrides, et l’archipel des îles basses des Amis.

» Au premier coup d’œil, on reconnaît la différence de ces îles d’une nature si dissemblable. Les îles basses sont communément des bancs de corail étroits et circulaires, qui renferment au milieu une espèce de lagune ; leur surface offre çà et là de petits espaces sablonneux, un peu élevés au-dessus de la marque de la marée haute, et sur lesquels croissent des cocotiers et quelques autres plantes ; le reste du banc de corail est si bas, que la mer le couvre souvent à la marée haute, et de temps en temps à la marée basse. Plusieurs des grandes îles de cette espèce sont habitées : les insulaires vont par intervalles pêcher, tuer des oiseaux, et chasser à la tortue sur les plus basses ; plusieurs sont inhabitées, quoiqu’elles soient remplies de cocotiers, et