Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/53

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fréquentées par des nuées de frégates, de fous, d’hirondelles de mer, de goelands et de pétrels.

» Les hautes îles des deux espèces ressemblent de loin à de grandes montagnes qui s’élancent du milieu de l’Océan : plusieurs sont si hautes, que leur sommet est rarement sans nuages. Celles qui sont entourées d’un récif et d’une plaine fertile le long des bords de la mer ont communément une pente plus douce, au lieu que les autres ont un escarpement brusque. Il faut convenir cependant que les montagnes de quelques-unes des Nouvelles-Hébrides, savoir, d’Ambrym, de l’île Sandwich, de Tanna, etc., offrent aussi, en divers endroits, une pente aisée.

» Les îles du grand Océan, que nous avons vues dans la zone tempérée australe, sont l’île de Pâques, l’île Norfolk et la Nouvelle-Zélande : toutes celles-ci sont hautes, et ne sont pas environnées de récifs. L’île Norfolk est cependant située sur un banc qui s’étend à plus de dix milles tout alentour. La Nouvelle-Zélande, autant que nous avons eu occasion de l’examiner, est composée de très-hautes montagnes, dont quelques-unes ont des sommets presque toujours enveloppés de nuages : quand l’œil peut percer ces nuages, on les voit ordinairement couverts de neige à plus de vingt ou trente lieues de distance. Les montagnes inférieures de ces mêmes îles sont revêtues presque partout de bois et de forêts ; la cime la plus élevée paraît seule stérile.

» La Terre du Feu, dans les cantons que