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Ouennoua, c’est-à-dire Mahoui, ébranle la terre. Au reste, quelque degré de vraisemblance que cette circonstance puisse donner à l’hypothèse exposée plus haut, je ne la présente pas comme démontrée, ni comme pouvant être appliquée à toutes les îles montagneuses du grand Océan. Je suis persuadé au contraire que plusieurs ont une origine plus ancienne, et formaient avant ces révolutions des terres plus grandes, qui n’ont été démembrées que par l’affaissement des parties intermédiaires. Les naturels des îles de la Société disent que leurs contrées ont été produites lorsque O-maoui traîna de l’ouest à l’est, à travers l’Océan, une grande terre qu’ils croient toujours située à l’est de leurs îles. Ils assurent que ces îles sont de petits morceaux qui se sont détachés de la grande terre pendant la route, et qui ont été laissés au milieu des flots. Cette tradition semble indiquer que les habitans eux-mêmes conservent l’idée d’une grande révolution. On pourrait en conclure que leur pays faisait peut-être partie jadis d’un grand continent détruit par des tremblemens de terre et une inondation violente. L’entraînement des terres à travers la mer paraît indiquer ces deux bouleversemens.

Des couches de terre.

» Excepté dans quelques crevasses de rochers, on ne voit point de terre à la Géorgie australe ; partout ailleurs c’est un schiste com-