Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nom particulier pour les distinguer des haches, faites d’un coquillage blanc qu’ils tirent de l’île d’Immer.

» Un récif de corail et de madrépores entoure la Nouvelle-Calédonie et les îles adjacentes : les rivages sont couverts de sable, de fragmens de coquilles et de particules de quartz. Le sol des plaines est un terreau mêlé de ce sable ; il est très-fertile quand on l’arrose et qu’on le fume. Les flancs des montagnes que j’ai examinées sont d’une argile jaune, ocreuse, remplie de petites paillettes d’une espèce de mica blanc. Dans les parties les plus hautes des montagnes, c’est une pierre composée de quartz et de gros morceaux de ce mica, qui est quelquefois d’un rouge foncé ou de couleur d’orange que lui donne un ocre ferrugineux. À l’ouest de notre mouillage, près de la côte, on rencontre de grosses masses extrêmement dures d’amphibole d’un vert noirâtre, remplie de petits grenats de la grosseur d’une tête d’épingle. En plusieurs endroits on voit des fragmens de quartz blanc transparent, et quelquefois teints de rouge dans les fentes. Les naturels ont l’adresse de casser ces pierres de manière à leur donner un tranchant aigu : ils s’en servent pour couper leurs cheveux. Ils portent constamment dans de petits sacs des pierres pour leurs frondes ; ces pierres sont d’une forme oblongue et arrondie, un peu pointues aux deux extrémités, et faites d’une espèce de stéatite ; j’y ai découvert en