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outre une espèce d’asbeste verdâtre, grossier et fibreux.

» Si j’en excepte les rochers de corail et les madrépores qui servent d’entourage aux côtes de la plupart de ces îles, je ne puis pas dire que j’aie vu une seule pétrification sur toutes les terres que nous avons visitées durant le cours de l’expédition.

» D’après ce qui précède, il est évident, je crois, que toutes les îles hautes et montagneuses et les volcans situés entre les tropiques, dans le grand Océan, ont subi des changemens ; vérité qu’attestent encore d’une manière frappante les volcans en activité que nous avons observés à Tofoua, Ambrym et Tanna.

» On trouve sans doute, sur plusieurs de ces îles, des substances pyriteuses et sulfureuses, ainsi que des particules ferrugineuses et cuivreuses ; mais les montagnes de la Nouvelle-Calédonie et celles de la Nouvelle-Zélande sont celles qui semblent renfermer les veines métalliques les plus riches : la violence du feu souterrain a probablement détruit et scorifié les substances métalliques de toutes les îles volcaniques : celles de la Nouvelle-Calédonie et de la Nouvelle-Zélande, au contraire, paraissent encore intactes, parce que les roches qui y dominent sont des substances que les minéralogistes ont regardées jusqu’à présent comme primitives, dans lesquelles se trouvent toutes les veines métalliques de notre globe. Cette conjecture générale est la seule proba-