Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/77

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qui, s’étendant jusqu’à la Nouvelle-Irlande, la Nouvelle-Bretagne et la Nouvelle-Guinée, comprend l’espace immense des trois quarts du grand Océan.

» L’île de Norfolk et la Nouvelle-Zélande semblent appartenir à un chaînon qui se détache de cette grande chaîne, en se prolongeant du nord au sud. Cette direction divergente des montagnes sous-marines peut les faire regarder comme destinées à donner plus de solidité et de force à la charpente de notre globe.

» La plus haute de toutes les montagnes que nous avons vues pendant le voyage, est, suivant mon opinion, le mont Egmont, sur l’île septentrionale de la Nouvelle-Zélande, la neige qui en couvrait le sommet, presque toujours enveloppé de nuages, descendait très-bas le long de ses flancs. Nous n’ayons aperçu distinctement sa cime que très-rarement.

» En France, par 46° de latitude nord, la ligne des neiges perpétuelles se trouve à la hauteur d’environ 1500 toises au-dessus du niveau de la mer. Sur le pic de Teyde, à l’île de Ténériffe, par les 28° de latitude nord ; on rencontre de la neige à la hauteur de 1800 toises. Le mont Egmont gît par environ 39° de latitude sud ; mais, comme nous avons toujours éprouvé que dans les latitudes australes le froid est beaucoup plus vif que dans les degrés correspondans de l’hémisphère boréal, je supposerai le climat du mont Egmont égal à celui de la France, et par conséquent que la