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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/13

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herbes potagères. Je n’en trouvai pas le moindre vestige : il est vraisemblable que les naturels détruisirent ces plantations afin d’y construire des huttes quand le village fut rebâti ; car les autres jardins semés par le capitaine Furneaux produisaient des choux, des ognons, des poireaux, du pourpier, des radis, de la moutarde, et quelques pommes-de-terre, quoiqu’ils fussent entièrement couverts des herbes sauvages du pays. Les pommes-de-terre venaient du cap de Bonne-Espérance ; le changement de sol les avait beaucoup améliorées, et si les Zélandais les soignaient un peu, elles seraient supérieures à celles qu’on recueille dans la plupart des autres pays. Les Zélandais les aiment beaucoup ; et cependant il me fut démontré qu’ils n’ont pas pris la peine d’en planter une seule, et que, sans la difficulté de nettoyer le terrain où nous les avions mises jadis, il n’en resterait aucune aujourd’hui. J’ajouterai qu’ils ont également négligé la culture des autres plantes que nous avions laissées chez eux.

» Le 16, à la pointe du jour, je m’embarquai avec un détachement qui allait cueillir de l’herbe pour notre bétail : j’emmenai cinq canots ; le capitaine Clerke, plusieurs des officiers, O-maï et deux des naturels m’accompagnèrent. Nous remontâmes le port l’espace d’environ trois lieues, et nous débarquâmes ensuite sur la côte orientale, à un endroit où j’avais été durant mon second voyage ; nous y trouvâmes de l’herbe