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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/174

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On me dit qu’elles appartenaient au roi ; et je conjecture qu’on y tient les assemblées publiques. C’est à une de ces maisons que Paoulaho nous conduisit.

» Le lendemain à midi, Mariouaghi, dont on nous avait parlé si souvent, se rendit aux environs du poste que nous occupions dans l’île ; il était suivi d’un grand nombre d’insulaires de tous les rangs. On m’assura qu’il avait pris cette peine afin de me fournir une occasion de le voir. Il savait probablement que j’avais paru très-mécontent la veille de ne pas le rencontrer. L’après-dînée je descendis à terre avec plusieurs de nos messieurs, et Finaou nous servit de guide. Nous trouvâmes un homme assis sous un grand arbre près du rivage, un peu à droite de notre tente : une pièce d’étoffe, au moins de cent pieds de longueur, était étendue devant lui, et il était entouré d’un cercle nombreux d’insulaires des deux sexes également assis. Nous supposâmes que c’était le grand personnage que nous venions chercher : mais Finaou nous détrompa, et nous montra un vieillard assis sur une natte à quelque distance, en nous disant que c’était là Marioughi : il nous présenta au vieillard, qui nous reçut d’une manière très-amicale, et qui nous pria de nous asseoir. L’insulaire assis sous l’arbre en face de nous, s’appelait Toubaou ; et lorsque j’aurai occasion d’en parler dans la suite, je le nommerai le vieux Toubaou pour le distinguer de l’autre Toubaou, ami du