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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/175

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capitaine Furneaux ; sa figure, ainsi que celle de Mariouaghi, était vénérable. Le dernier était mince, et paraissait avoir plus de soixante ans. Le premier, quoique moins âgé, avait plus d’embonpoint, et il avait si mal aux yeux, qu’il semblait presque aveugle.

» Comme je ne m’attendais pas à trouver deux chefs, je n’avais apporté qu’un présent. Il fallut le diviser ; mais chacune des portions fut encore assez considérable, et Toubaou et Mariouaghi parurent très-satisfaits. Nous les amusâmes ensuite l’espace d’une heure avec deux cors de chasse et un tambour ; le capitaine Clerke tira un coup de pistolet, ce, qui leur causa un extrême plaisir. Au moment où je pris congé, on roula la grande pièce d’étoffe étendue devant Mariouaghi, et on me la donna, ainsi que des cocos.

» Le 14, le vieux Toubaou vint me voir à bord de la Résolution ; il alla voir aussi le capitaine Clerke, et nous eûmes soin l’un et l’autre de lui faire des présens. Sur ces entrefaites, Mariouaghi rendit une visite à notre détachement qui se trouvait à terre ; et M. King lui montra tout ce que nous avions débarqué. Il admira beaucoup notre bétail, et notre grande scie fixa son attention pendant quelque temps.

» Paoulaho revint à midi du village où nous l’avions laissé deux jours auparavant, et il nous amena son fils, jeune homme d’environ douze ans ; il dîna avec moi, mais il ne permit