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l’extrémité orientale ; sa plus grande longueur se trouve de l’est à l’ouest. La côte sud, que je vis en 1773, est droite ; elle consiste en rochers de corail de huit ou dix pieds de hauteur, et est perpendiculaire, excepté en quelques endroits, où elle est interrompue par de petites plages sablonneuses sur lesquelles on aperçoit, à la marée basse, une file de rochers noirs. La largeur de l’extrémité ouest n’excède pas cinq ou six milles, et la côte y ressemble en général à celle de la partie méridionale : la côte nord est entourée partout de bas-fonds et d’îles, et le rivage y est bas et sablonneux. L’extrémité orientale ressemble vraisemblablement à celle du sud, car le rivage commence à offrir des rochers vers la pointe nord-est, quoiqu’il n’ait pas plus de sept à huit pieds d’élévation.

» On peut compter cette terre au nombre des îles basses : en effet, les arbres de la partie occidentale devant laquelle nous étions à l’ancre se montraient à peine ; la pointe sud-est est le seul canton proéminent que l’on puisse apercevoir d’un vaisseau. Lorsqu’on est à terre, on voit néanmoins que plusieurs parties du terrain s’élèvent et s’abaissent doucement. Le pays en général n’offre pas ce magnifique paysage qui résulte de la diversité des collines, des vallées, des plaines, des ruisseaux et des cascades ; mais il étale aux yeux des spectateurs la fertilité la plus abondante. Les lieux abandonnés aux soins de la nature annoncent la richesse du sol aussi-bien que les cantons