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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/234

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et qu’on nomme maouhaha ; le taro ou le coco de quelques îles des environs, et le djidji, forment la liste des racines de Tongatabou.

» Outre un grand nombre de cocotiers, on y voit trois autres espèces de palmiers, dont deux sont rares. L’un est appelé biou ; il s’élève presqu’à la hauteur du cocotier ; il a de très-larges feuilles disposées en éventail, et des grappes de noix globuleuses de la grosseur d’une balle de pistolet : ces noix croissent parmi les branches ; elles portent une amande très-dure qu’on mange, quelquefois. Le second est une espèce de chou-palmiste, distingué seulement du cocotier en ce qu’il est plus gros et qu’il a des feuilles découpées ; il produit un chou de trois ou quatre pieds de long ; on voit des feuilles au sommet de ce chou, et au bas, un fruit qui est à peine de deux pouces de longueur, qui ressemble à un coco oblong, et qui offre une amande insipide et coriace, que les naturels appellent niougola, ou le coco rouge, parce qu’elle prend une teinte rougeâtre lorsqu’elle est mûre. La troisième espèce ; qui se nomme ongo-ongo, est beaucoup plus commune ; on la trouve autour des fiatoukas : sa hauteur ordinaire est de cinq pieds ; mais elle a quelquefois huit pieds d’élévation : elle présente une multitude de noix ovales et comprimées, qui sont aussi grosses qu’une pomme de reinette, et qui croissent immédiatement sur le tronc, parmi les feuilles. L’île produit d’ailleurs une grande quantité de cannes à sucre excel-