Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 29.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par-dessus un hangar pour la mettre à couvert. Le pourtour était percé de sabords qui laissaient un passage à l’air ; peut-être étaient-ce des meurtrières par où les Espagnols auraient tiré des coups de fusil, si on les eût attaqués. À peu de distance de la façade, s’élevait une croix de bois, dont la branche transversale portait l’inscription suivante :

CHRISTUS VINCIT.

» Je lus sur la branche verticale :

Carolus iii. imperator. 1774.

» Afin de conserver la mémoire des voyages antérieurs faits par les Anglais, je gravai sur l’autre côté de la croix :

Georgius tertius, rex, annis 1767,
1769, 1773, 1774 et 1777.

» Les naturels nous montrèrent aux environs de la croix le tombeau du commandant des deux vaisseaux, qui mourut durant la première relâche ; ils l’appelaient Oridé. Quels qu’aient pu être les motifs des Espagnols en abordant sur cette île, ils me paraissent avoir pris à tâche de se rendre agréables aux habitans, qui nous en parlèrent dans toutes les occasions avec les expressions les plus fortes d’estime et de respect.

» Excepté le personnage ordinaire dont j’ai