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fonds, s’ils n’étaient pas satisfaits de leur marché ou de la qualité du climat.

Des avantages de cette nature attirèrent au Cap un grand nombre d’aventuriers. Ceux qui manquaient de bestiaux, de grains et d’ustensiles, en reçurent à crédit par les avances de la compagnie. On les pourvut aussi de femmes, qui furent tirées des maisons de charité et des communautés d’orphelines. Ces secours firent multiplier si promptement les fondateurs de la colonie, que dans l’espace de peu d’années ils commencèrent à former de nouvelles habitations au long de la côte.

Le pays que les Hollandais possèdent au Cap comprend toute la côte, depuis la baie de Saldagna, au tour de la pointe méridionale de l’Afrique, jusqu’à la baie de Nossel à l’est, et s’étend fort loin dans l’intérieur du pays. La compagnie, dans la vue de s’étendre à mesure que le nombre des habitans pourra croître, a jugé à propos d’acheter aussi, pour la somme de trente mille florins en marchandises, toute la terre de Natal, qui est située entre la terre de Nossel et Mozambique. Une augmentation si considérable a rendu le gouvernement du Cap fort important. L’ancienne possession de la Hollande, sans y comprendre la Tierra de Natal, est divisée en quatre districts : 1°. celui du Cap, où sont les grands forts et la principale ville ; 2°. celui de Stellenbosch et de Drakenstein ; 3°. celui de Zwellendam ; 4°. celui de Graaf-Reynet.