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quelque crime dans l’île de Cohey, se mit dans un mauvais canot, après avoir passé trois mois au lieu de son exil ; et, suivi d’un seul de ses compagnons, il regagna le continent. Le gouverneur hollandais, qui apprit l’évasion de ces deux hommes, les fit chercher aussitôt par quelques-uns de ses gens. Leur canot fut trouvé à trente milles du fort ; mais les Hollandais ne rapportèrent point d’autre éclaircissement. Au mois de février 1660, on fut surpris de voir entrer volontairement dans le fort Herry, accompagné de Kerry, et de quantité d’autres Hottentots sans armes. Ils amenaient avec eux treize bestiaux gras qu’ils prièrent les Hollandais de recevoir comme un témoignage d’amitié, en leur demandant que l’ancienne correspondance fût rétablie. Le commandant du fort accepta ce présent ; et, la confiance commençant à renaître, on convint que les Hollandais auraient la liberté de cultiver les terres aux environs du fort, dans l’espace de trois heures de marche, mais à condition qu’ils ne s’étendraient pas plus loin. Pour ratifier cette convention, les Hottentots furent traités dans le fort avec du pain, du tabac et de l’eau-de-vie.

Peu de temps après, Gogasoa, général des Gorinhaiquas ou des Capmans, vint au fort avec Kerry , et confirma ce traité.

En 1614, le capitaine Dowton, Anglais, mit à terre au Cap un Hottentot nommé Kori, qui avait été mené en Angleterre l’année