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étaient grands. On lui dit qu’il s’en trouvait d’aussi grands que ses petits éléphans. Ces deux réponses furent reçues d’abord comme une plaisanterie ; mais lorsqu’on les eut renouvelées sérieusement, il offrit un prix considérable pour un des plus grands chevaux et un des plus grands chiens de Hollande. Sa surprise devint encore plus grande en apprenant que la différence des climats ne permettait pas d’amener facilement ces animaux jusqu’aux Indes.

Après avoir admiré l’appartement des chiens, on conduisit les Hollandais dans celui des canards. Ils les trouvèrent semblables à ceux de Hollande, excepté qu’ils étaient un peu gros, et que la plupart étaient blancs. Leurs œufs sont plus gros du double que ceux de nos plus belles poules. Un satirique s’amuserait à faire d’une pareille cour une allégorie plaisante, et un misanthrope dirait qu’elle en vaut bien une autre. Après leur avoir montré tous les animaux, on leur fit voir l’appartement des femmes.

Ce prince fit conduire un autre jour les Hollandais dans sept écuries, dont chacune ne contenait qu’un cheval. Elles étaient fermées, par les côtés, d’un treillage de bois, et le dessous n’était aussi qu’une sorte de planches à jour, par laquelle la fiente des chevaux pouvait passer pour être emportée aussitôt. Les chevaux de Java ne sont pas grands ; mais ils sont bien faits et légers à la course. En géné-