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se mêlent exclusivement de ce commerce. Ensuite on trouve le lieu où se vend le sandal blanc et jaune ; et successivement, dans les lieux séparés, du sucre, du miel et des confitures ; des féves noires, rouges, jaunes, grises, vertes ; de l’ail et des ognons. Devant ce dernier marché se promènent ceux qui ont des toiles et d’autres marchandises à vendre en gros. Là sont aussi ceux qui assurent les vaisseaux et les autres entreprises de commerce. À droite du même lieu est le marché aux poules, où se vendent en même temps les cabris, les canards, les pigeons, les perroquets, et quantité d’autres volailles. Ici, le chemin se divise en trois, dont l’un conduit aux boutiques des Chinois, l’autre au marché aux herbes, et le troisième à la boucherie. Dans le premier, on trouve, à main droite, les joailliers, la plupart Coracons ou Arabes, qui présentent aux passans des rubis, des hyacinthes et d’autres pierreries ; et à main gauche, les Bengalis, qui étalent toutes sortes d’émaux et de merceries. Plus loin, on arrive aux boutiques des Chinois, qui offrent des soies de toutes sortes de couleurs, des étoffes précieuses, telles que des damas, des velours, des satins, des draps d’or, du fil d’or, des porcelaines, et mille sortes de bijoux, dont il y a deux rues entières garnies des deux côtés. Par le second chemin, on trouve d’abord à droite des boutiques d’émaux, et à gauche le marché au linge pour les hommes ; ensuite est le marché au linge pour les femmes, dans l’en-