Bantam ; c’est l’oiseau le plus colère qu’il y ait au monde. Aussi ne les élève-t-on que pour le plaisir de les faire battre ; et ces combats sont si furieux, qu’ils ne finissent ordinairement que par la mort de la poule vaincue.
L’île de Java produit le mango, fruit excellent. Le manguier est à peu près semblable à nos noyers ; ses feuilles répandent une fort bonne odeur quand on les broie. La grosseur du fruit est celle d’un gros œuf d’oie, sa forme oblongue, et sa couleur d’un vert jaune qui tire quelquefois sur le rouge. Il contient un gros noyau, dans lequel est une amande assez longue, qui est amère lorsqu’on la mange crue ; mais, rôtie sur les charbons, elle devient plus douce, et sa vertu est extrêmement vantée contre les vers et le flux de sang. Les mangos mûrissent au mois d’octobre, de novembre et de décembre. Leur goût surpasse celui des meilleures pêches. On les confit verts avec de l’ail et du gingembre, et on s’en sert au lieu d’olives, quoique leur goût soit alors plutôt aigre qu’amer. Il y a une autre espèce de mangos que les Portugais ont nommé mangos-bravas, dont le poison est très-subtil. Il cause la mort à l’instant, et l’on n’a pas encore trouvé de remède qui puisse en arrêter l’effet. Ce funeste fruit est d’un vert clair et plein d’un jus blanc ; il a peu de pulpe ; son noyau est couvert d’une écorce fort dure, et sa grosseur est à peu près celle d’un coing.
Les ananas de Java passent pour les meil-