trahison et la barbarie ; leurs habitations ne présentent que la misère. Ils sont nus, à l’exception des reins, autour desquels ils ont un simple morceau de toile. Quelques-uns portent un ornement de nacre de perle ou de petites lames d’or, de figure ovale et de la grandeur d’un écu, assez joliment dentelées. Cinq de ces lames, rangées l’une près de l’autre au-dessus des sourcils, servent à leur couvrir le front. Elles sont si minces, et disposées avec tant d’art, qu’elles semblent enfoncées dans la peau. Cependant les frontons de nacre ont plus d’éclat. D’autres portent des bonnets de feuilles entrelacées.
Ils prennent autant de femmes qu’ils peuvent en nourrir ; et quelquefois ils vendent leurs enfans pour se mettre en état d’augmenter le nombre de leurs femmes. Leur nourriture ordinaire est le blé d’Inde, que chacun plante pour soi. Ils ne se fatiguent pas beaucoup à préparer la terre. Dans la saison sèche, ils mettent le feu aux arbres et aux buissons pour nettoyer leurs champs et les disposer à recevoir leurs grains dans la saison des pluies. D’ailleurs le goût de la chasse qui les occupe sans cesse leur fait négliger leurs plantations. Ils ne manquent point de buffles ni de porcs sauvages. Leurs armes ne sont que la lance et la zagaie, avec une sorte de rondache ou de bouclier.
Dampier s’informa de leur religion. On l’assura qu’ils n’en avaient point. Ils observe qu’à