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CHAPITRE XII.

Naufrage de Guillaume Bontekoë, capitaine hollandais.

À la suite des aventures de Pinto nous placerons, comme nous l’avons promis, celles de Bontekoë, beaucoup moins merveilleuses et moins variées, mais pourtant très-remarquables en ce qu’elles paraissent rassembler toutes les horreurs qui peuvent être la suite d’un naufrage. Le lecteur frémira plus d’une fois en écoutant le récit du capitaine hollandais, qui porte tous les caractères de la vérité.

Guillaume Isbrantz Bontekoë commandait le navire la Nouvelle-Hoorn, envoyé aux Indes orientales en 1618, pour des intérêts de commerce. Vers le détroit de la Sonde, à la hauteur de 5 degrés et demi de latitude sud, étant sur le pont de son bâtiment, il entendit crier au feu, au feu. Il se hâta de descendre au fond de cale, où il ne vit aucune apparence de feu. Il demanda où l’on croyait qu’il eût pris. Capitaine, lui dit-on, c’est dans ce tonneau. Il y porta la main sans y rien sentir de brûlant.

Sa terreur ne l’empêcha pas de se faire expliquer la cause d’une si vive alarme. On lui