singdo ; les officiers de guerre et les soldats, avec un petit nombre, qui ont obtenu ce privilége par faveur ou à prix d’argent, et seulement pour la durée de leur propre vie. Un marchand qui s’est établi dans la capitale n’en est pas moins taxé dans l’aldée d’où il tire son origine. Il demeure sujet au vecquan, qui est le service du seigneur ; c’est-à-dire qu’il est obligé de travailler par lui-même, ou par des personnes à ses gages, aux réparations des murs, des grands chemins, des palais du roi, et de tous les ouvrages publics.
Les artisans de toutes les professions doivent employer six mois de l’année au vecquan, sans aucun espoir de récompense pour leur travail, à moins que la bonté du maître ne le porte à leur accorder la nourriture : ils peuvent disposer d’eux-mêmes pendant les six autres mois ; temps bien court, observe l’auteur, lorsqu’ils sont chargés d’une nombreuse famille.
Dans les aldées dont le terroir est stérile, les pauvres habitans qui ne sont pas en état de payer la taxe en riz ou en argent sont employés à couper de l’herbe pour les éléphans et la cavalerie de l’état, à quelque distance qu’ils puissent être des lieux où l’herbe croît ; ils doivent la transporter dans la capitale, tour à tour et à leurs propres frais. L’auteur observe que l’origine de ces usages vient de la politique des rois du pays pour contenir dans la dépendance un peuple si remuant, qui ne laisserait pas de repos à ses maîtres, s’il n’était forcé sans