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quefois entourée de bâtimens par lesquels elle reçoit le jour. C’est proprement à cette salle qu’on donne le nom de divan, mot arabe qui signifie salle de conseil ou de jugement. Mais il y a d’autres sortes de divans, qui, étant clos de trois côtés, manquent d’un quatrième mur, du côté par lequel on suppose que le soleil doit moins donner dans le cours de l’année. Devant cette ouverture, on élève un appentis de la hauteur du toit. L’intérieur du divan est souvent orné, du haut en bas, de petites niches où l’on met des vases de porcelaine. Sous l’appentis, on fait quelquefois jaillir une petite fontaine.

Le palais de Siam, celui de Louvo, et plusieurs pagodes, sont aussi de briques ; mais ces palais sont bas et n’ont qu’un étage, comme les maisons du peuple. Les pagodes ne sont pas assez exhaussées à proportion de leur grandeur ; elles ont moins de jour que nos églises ; leur forme d’ailleurs est celle de nos chapelles, mais sans voûte ni plafond ; seulement la charpente qui soutient les tuiles est vernissée de rouge, avec quelques filets d’or. Au reste les Siamois ne connaissent pas d’autre ornement extérieur pour les palais et les temples que dans les combles, qu’ils couvrent, ou de cette espèce d’étain bas qu’ils nomment calin, ou de tuiles vernissées de jaune à la manière de la Chine. Le palais de Siam ne laisse pas de se nommer palais d’or, parce qu’il a quelque dorure dans l’intérieur. Leurs esca-