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L’arec, dont il sort une quantité considérable hors du royaume, ne peut être vendu aux étrangers que par le roi. Outre celui qu’il tire de ses revenus particuliers, il en achète de ses sujets.

Les marchandises de contrebande, telles que le soufre, la poudre et les armes, ne peuvent se vendre et s’acheter à Siam qu’au profit du roi, et dans son magasin. Ce prince s’est engagé, par un traité avec les Hollandais, à leur vendre toutes les peaux de bêtes ; mais ses sujets en détournent beaucoup, que les Hollandais achètent d’eux à meilleur prix.

Le reste du commerce est permis à tous les Siamois, c’est-à-dire qu’ils vendent librement du riz, du poisson, du sel, du sucre noir et candi, de l’ambre gris, du fer, du cuivre, de la cire, de la gomme dont on fait le vernis, de la nacre de perles, de ces nids d’oiseaux qui servent à la bonne chère, et qui viennent du Tonquin et de la Cochinchine, de la gomme gutte, de l’encens, de l’huile, du coco, du coton, de la cannelle, du nénuphar, de la casse, des tamarins, et d’autres productions domestiques ou étrangères. Chacun a la liberté de faire et de vendre du sel, et celle d’exercer la pêche et la chasse, avec des restrictions de police qui défendent les méthodes ruineuses.

Les talapouines, c’est-à-dire les femmes qui embrassent la vie religieuse, et qui observent à peu près la même règle que les hommes, n’ont pas d’autre habitation que celle des ta-