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lapoins. Comme elles ne prennent jamais ce parti dans leur jeunesse, on regarde l’âge comme une caution suffisante pour leur continence.

Les nens ou les enfans talapoins sont dispersés dans chaque cellule, suivant le choix de leurs parens. Un talapoin n’en peut recevoir plus de trois. Quelques-uns vieillissent dans la condition de nens, qui n’est pas tout-à-fait religieuse, et le plus vieux est distingué parle titre de taten. Entre diverses fonctions, il a celle d’arracher les herbes qui croissent dans l’enclos du couvent : office qu’un talapoin ne peut exercer sans crime. En général, les nens servent le talapoin chez lequel ils sont logés. Ce sont les frères lais du couvent. Leur école est une grande salle de bambou, qui n’est employée qu’à cet usage. Mais chaque couvent offre une autre salle où le peuple porte ses aumônes, lorsque le temple est fermé, et qui sert aux talapoins pour leurs conférences ordinaires.

Le clocher est une tour de bois qui s’appelle horacang, et qui contient une cloche sans battant de fer, sur laquelle on frappe, pour la sonner, avec un marteau de bois.

Chaque couvent est sous la conduite d’un supérieur, qui porte le titre de tchaou-vat ; mais tous les supérieurs ne sont pas égaux en dignités. Le premier degré est celui de sancrat ; et de tous les sancrats, celui du palais est le plus révéré. Cependant ils n’ont