Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/357

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

meilleur dans les usages de la médecine ; la plante dont on tire ce suc résineux est l’aloès perfolié. Comme tous les végétaux de ce genre, il a une tige ligneuse, couronnée de feuilles à son sommet, et marquée dans sa longueur de cicatrices transversales qui marquent la place occupée précédemment par des feuilles. Celles-ci sont épaisses, à bords épineux, et d’un vert un peu foncé. Le tronc s’élève quelquefois à dix ou douze pieds de haut. Du milieu des feuilles sort un épi de fleurs pendantes rouges, cylindriques. La plante entière répand une odeur très-forte ; elle est d’un goût très-amer. L’aloès croît en abondance dans toute l’Inde, et végète avec vigueur dans les lieux secs et sur les rochers.

L'anananseira est l’ananas des Indes orientales, et ne diffère pas de celui d’Amérique et d’Afrique.

L’angolan est un fort bel arbre qui croît sur les montagnes et parmi les sables et les rochers. Ses feuilles sont oblongues, entières, terminées en pointes. Ses fleurs sont de couleur blanchâtre et sortent des aisselles des feuilles ; leurs pétales sont recourbés. Son fruit est une baie charnue, sphérique, recouverte d’une peau épaisse un peu coriace, et renfermant une pulpe succulente. Les habitans du Malabar et de plusieurs parties de l’Inde où on le trouve le regardent comme le symbole de la royauté, parce que ses fleurs ressemblent à des diadèmes ; une cime élevée majestueusement jusqu’à