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viandes. On en fait des confitures au sucre, qui se transportent dans tous les pays du monde, et cette manière de les préparer est la meilleure. Elle consiste à les tirer des gousses et à les pétrir ensemble ; après quoi l’on y jette du sucre, et on les met dans des pots. Ils conservent toujours ce goût aigrelet qui les rend assez agréables, et leur principale vertu est de purifier le sang.

Le théca ou thec est comme le chêne des Indes. C’est un grand arbre, dont on trouve des forêts entières. Les Indiens idolâtres n’emploient point d’autre bois pour bâtir et réparer leurs temples. Il est incorruptible dans l’eau, et son amertume le préserve de l’attaque des vers destructeurs. Ils tirent des feuilles une liqueur qui leur sert à teindre en pourpre leurs soies et leurs cotons. Elles leur servent aussi d’aliment. Leurs médecins en font un sirop avec du sucre pour guérir les aphthes. Les fleurs, bouillies dans du miel, sont un autre remède qui évacue les eaux des hydropiques. Cet arbre est presque vénéré dans les Indes à cause des grands services que l’on en tire, et que les préjugés exagèrent encore.

Le zerumbet est, comme le gingembre, la racine d’une espèce d’amomum.

Entre diverses sortes d’oranges, le camchain et le campkit sont dans une haute estime, surtout dans la Cochinchine et le Tonquin. Le camchain est de couleur jaunâtre. Sa peau est épaisse et rude ; mais rien n’approche de l’o-