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diamètre ; on en lie les bouts, et on tourne ce sac au-dessus d’un feu de charbon ; à mesure que la laque se liquéfie, on tord le sac, et lorsqu’il en a transsudé une quantité suffisante par les pores du sac, on met ce suc sur une portion de feuilles de bananier, et avec une côte de la même feuille, on l’étend, et on en forme une lame mince. Il faut l’enlever pendant qu’elle est flexible, car au bout d’une minute elle est dure et fragile. La valeur de la laque en écaille est en raison de sa transparence.

Les insectes qui donnent la laque s’attachent principalement sur quatre espèces d’arbres : le pipal (ficus religiosa) ; le bhour (ficus indica) ; le praso ; le bheir (rhamnus jujuba).

Ces insectes s’attachent communément si près les uns des autres, et en si grand nombre, qu’à peine y en a-t-il un sur six qui ait assez de place pour compléter sa cellule. Les autres meurent et sont mangés par d’autres insectes. Les extrémités des branches paraissent couvertes d’une poussière rouge, et leur sève est si épuisée, qu’elles se fanent et ne produisent pas de fruit : leurs feuilles tombent ou deviennent d’un noir sale. Ces insectes sont transplantés par les oiseaux, qui, en se perchant sur les branches, en enlèvent avec leurs pieds, et les laissent sur les premiers arbres où ils se posent ensuite. Les figuiers sur lesquels ces insectes se placent rendent