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belles n’y sont presque pas plus chères que les étoffes de coton.

Quoique les Tonquinois ne s’attachent point à la culture des fleurs, ils en ont de plusieurs sortes, telles qu’une espèce de belle rose d’un blanc mêlé de pourpre, et une autre qui est rouge et jaune, et qui croît sur un arbuste sans épines, mais qui n’a point d’odeur.

Le lis croît au Tonquin, comme dans les autres pays de l’Inde, blanc, assez semblable à celui de l’Europe ; mais la fleur est beaucoup plus petite, quoique la tige soit assez haute. Le jasmin qu’on appelle de Perse y est fort commun.

Les cannes à sucre croissent en abondance au Tonquin, mais les habitans s’entendent mal à raffiner le sucre.

Le pays produit toutes sortes de volailles, telles que des poules, des oies, des canards, etc. On y trouve en abondance des vaches, des pourceaux, et les autres espèces d’animaux domestiques. Les chevaux y sont petits, mais vifs et robustes. On en tirerait de grands services, si les habitans ne voyageaient par eau plutôt que par terre.

On voit dans le pays des tigres et des cerfs, mais en petit nombre. Les singes y sont fort communs. Il s’y trouve aussi beaucoup d’éléphans ; mais on ne les emploie qu’à la guerre.

Le pays a beaucoup de chats, mais peu disposés par la nature à prendre des souris. Ce