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nages et les animaux dont elles sont l’image. Ce magnifique bâtiment est environné de quarante-quatre grandes pyramides de formes différentes, bien travaillées et rangées avec symétrie sur trois plans différens. Les quatre plus grandes sont sur le plus bas plan, aux quatre coins, posées sur de larges bases : elles sont terminées en haut par un long cône fort délié, très-bien doré, et surmonté d’une aiguille ou d’une flèche de fer dans laquelle sont enfilées plusieurs petites boules de cristal d’inégale grosseur. Le corps de ces grandes pyramides, comme de toutes les autres, est d’une espèce d’architecture qui approche assez de la nôtre, mais trop chargée de sculpture, moins simple, moins proportionnée, et par conséquent moins belle, du moins aux yeux qui n’y sont pas accoutumés. Sur le second plan, qui est un peu au-dessus du premier, s’élèvent trente-six autres pyramides, un peu moins grandes que les premières, rangées en carré sur quatre lignes autour de la pagode, neuf de chaque côté. Elles sont de deux figures différentes : les unes terminées en pointe comme les premières ; les autres arrondies par le haut en campane, de la forme des dômes qui couronnent l’édifice, tellement mêlées, qu’il n’y en a pas deux de suite de la même forme. Au-dessus de celles-ci, dans le troisième plan, quatre autres, qui forment les quatre coins, sont terminées en pointe, plus petites à la vérité que les premières, mais plus grandes que les secondes. Tout l’édifice, avec les pyra-