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plumage d’un choucas ; il avait les oreilles et les yeux fort petits, et le cou de l’épaisseur du corps. Les ours ne sont pas si gros en France, et n’ont pas le poil si beau. »


CHAPITRE II.

Voyages, négociations et entreprises des Hollandais à la Chine.

Vers le commencement du seizième siècle, les Portugais, pénétrant à la Chine, par les mers de l’Inde, y introduisirent des missionnaires de la religion romaine. En 1517, ils établirent un commerce réglé à Quang-tong, que les Européens ont nommé Canton. Ensuite, ayant formé un comptoir à Ning-po, qu’ils ont appelé Liampo, dans la partie orientale de la Chine, ils firent un commerce considérable sur la côte, entre ces deux fameux ports, jusqu’à ce que leur orgueil et leur insolence causèrent leur destruction dans tous ces lieux, à la réserve de Mahao ou Macao, île à l’embouchure de la rivière de Canton, où ils se conservent encore, mais resserrés dans des bornes fort étroites.

Le pouvoir des Hollandais étant monté au comble dans les Indes, sur les ruines des Portugais, vers le milieu du dix-septième siècle, ils s’efforcèrent de s’ouvrir l’entrée de la Chine par l’établissement d’un commerce réglé avec Les habitans. Ils y travaillaient de-