Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 8.djvu/98

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui tenait le quatrième rang dans la ville de Canton. Il fallut essuyer de nouvelles interrogations. Cet officier leur demanda s’il y avait long-temps qu’ils étaient mariés, quels étaient leurs noms et leurs emplois, etc. Lorsque les ambassadeurs leur eurent témoigné qu’ils attendaient l’audience des vice-rois et la liberté de partir pour Pékin, il leur répondit qu’ils n’obtiendraient l’audience de personne à Canton jusqu’à l’arrivée des ordres de la cour ; cependant les vice-rois promirent de les visiter dans leur logement.

Il se passa quatre ou cinq mois avant l’arrivée des ordres de la cour. Enfin le tou-tang reçut les réponses de l’empereur à deux lettres qu’il lui avait écrites au sujet des ambassadeurs de Hollande : par la première ce prince leur accordait la permission de se rendre à Pékin, avec une suite nombreuse et quatre interprètes pour y traiter du commerce ; par la seconde il accordait aux Hollandais la liberté qu’ils demandaient pour le commerce, en marquant qu’il les attendait à Pékin pour le remercier de cette faveur.

Leur voyage devant se faire par eau, ils louèrent une grande barque pour leur propre usage ; mais il s’en trouva cinquante aux frais de l’empereur pour le transport de leurs gens et de leurs bagages. Le tou-tang donna le commandement de cette flotte à Pin-xen-ton, qui fut accompagné de deux autres mandarins. Outre les matelots et les rameurs, il y avait