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composés, et qu’on cimente avec du mortier ou de la terre humectée, en laissant une ouverture au milieu, pour observer les progrès de l’opération ; ensuite on allume une grosse quantité de charbon sous le fourneau, au sommet et dans les intervalles qui sont entre le mur d’enceinte. Lorsque le feu est ardent, on jette les yeux de temps en temps par l’ouverture, qui n’est couverte que d’une pièce de pot cassé. Aussitôt que la porcelaine a pris son glacé et des couleurs vives et animées, on retire d’abord le brasier, et ensuite les pièces.

On a vu souvent avec beaucoup d’admiration deux planches longues et étroites émargées de porcelaine, sur les épaules d’un porteur, qui traversait avec ce fardeau, plusieurs rues pleines de passans, sans en briser aucune partie.

Devant les fournaises est une espèce de vestibule où l’on tient quantité de caisses et d’étuis de terre destinés à renfermer la porcelaine quand on la met dans le fourneau. Chaque pièce, pour peu qu’elle soit considérable, a son étui, soit qu’elle ait un couvercle ou non. Les couvercles s’attachent si peu au corps de la pièce, qu’un petit coup de la main suffit pour les séparer. Une seule caisse sert pour diverses petites pièces, telles que les tasses à thé, etc. On y met un lit de sable fin, parsemé de poudre de kao-lin, afin que le sable ne s’attache point au pied de la tasse. Sur la pre-