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envoyé de la cour, et qui ne conserve sa charge que trois ans, sous le titre de hio-tao, ou dans quelques autres endroits, sous celui de hio-yuen. Il est en correspondance avec les grands tribunaux de l’empire. Pendant la durée de ses fonctions, il est chargé de deux examens : l’un qui se nomme soui-kao ; l’autre ko-kao. Il faut qu’il visite toutes les fous, ou toutes les villes du premier ordre de sa province. En arrivant dans une de ces villes, il commence par aller rendre ses respects à Confucius ; ensuite il explique quelques passages des livres classiques ; les jours suivans sont employés à l’examen. Les quatre cents candidats fou-ming paraissent à son tribunal pour la composition. S’ils forment un trop grand nombre avec ceux des autres biens subordonnés au même fou, on les divise en deux bandes. Ici l’on emploie toutes sortes de précautions pour empêcher que les auteurs des compositions ne soient connus des mandarins. Le hio-tao ne nomme qu’environ quinze personnes sur les quatre cents qu’on suppose venues de chaque hien. On accorde à ceux qui sont ainsi nommés le premier degré, avec la qualité de sieout-sai, qui répond à celle de bachelier. Comme c’est proprement l’entrée des études, ils prennent l’habit de leur ordre, qui consiste dans une robe bleue bordée de noir, avec la figure d’un oiseau, en argent ou en étain, sur la pointe de leur bonnet. Ils ne sont plus sujets à la bastonnade par l’ordre des manda-