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rins ordinaires ; ils dépendent d’un mandarin particulier, qui les punit lorsqu’ils tombent dans quelque faute. Si l’on découvrait que la faveur eût quelque part à leur élection, l’envoyé de la cour perdrait tout à la fois sa fortune et sa réputation.

Les mêmes mandarins qui sont chargés de l’examen pour les lettres examinent aussi les candidats qui se présentent pour la guerre. Ceux-ci doivent donner des preuves d’habileté à tirer de l’arc, à monter à cheval, et de force à lever quelque grosse pierre ou à porter un pesant fardeau. On donne en même temps à ceux qui ont fait quelques progrès dans l’étude de leur profession des questions à résoudre sur les campemens, les marches et les stratagèmes militaires ; car les guerriers ont, comme les lettrés, des livres qui traitent du métier des armes, et qui sont uniquement composés pour leur instruction.

Le hio-tao étant obligé, par sa charge, de parcourir la province, assemble dans chaque ville du premier ordre tous les sieou-tsai, ou bacheliers qui en dépendent. Après s’être informé de leur conduite, il examine leurs compositions ; il récompense les progrès, il punit les négligences. Quelquefois, pour exercer une justice plus exacte, il les divise en six classes : l’une, de ceux qui se sont distingués avec éclat ; il leur donne pour récompense un taël et une écharpe de soie. Ceux de la seconde classe reçoivent aussi une écharpe de soie et quelque